COMMENT FAIT-ON DU ROSÉ :

On pourrait répondre en affirmant que le rosé est un vin rouge qui est né avant la date prévue.

En effet le raisin a forcement la peau rouge ou rosé. C’est au moment de la vinification que tout se joue. Juste après le pressurage il y a 3 possibilités.

1/ Après quelques heures (4 à 8) au contact des peaux de raisin on récupère uniquement le jus un peu coloré et on procède à la vinification (transformation des sucres en alcool). C’est un rosé de saignée qui sera clair et facile à boire. Parfois nommé « vin gris ».

2/ On laisse le jus au contact des peaux de raisin plus longtemps afin de les tannins contenus dans la peau commencent à se libérer. On obtient alors un vin plus structuré et plus coloré. (rosé de macération).

3/ on laisse l’étape n°2 se poursuivre et on démarre la fermentation. On obtient alors un vin rouge.

En France et à l’exception du Champagne, il n’est pas possible de mélanger du vin rouge et du vin blanc pour faire du rosé.

FAUT-IL CONSERVER LE ROSÉ

Dans 80% des cas les rosés sont vinifiés pour être bus dans les 2 premières années. Vins faciles à boire, ils accompagnent les apéritifs et la cuisine d’été. Ils sont à boire à 10/12°.

Pour les rosés plus structurés qui sont parfois passés sur bois, ils ont un potentiel de garde de 4 à 5 ans (sauf de grands Bandol qui peuvent vieillir encore plus). Ils accompagnent judicieusement les plats du sud (paëlla, couscous, tajine) On les trouve surtout dans les appellations Provence, Tavel, Bandol, Corse, Faugères. Ce sont de grands vins à déguster comme tel. Température de service 13/14°.

Bonne dégustation.