Privilège rare, BULLES ET MILLÉSIMES était invité à une dégustation de grands Bordeaux dans le sud est de la France.
1 ère série : Millésimes 1988/1989/ 1990
Un intrus
Margaux Ch Palmer 1989
Pessac Ch. Haut Brion 1990
St Esthephe Ch Montrose 1989
Pauillac Ch Latour 1988
Deux coup de cœur, le premier pour Haut Brion, des notes de sous-bois, tabac et une bouche souple, mure et cette fraîcheur finale qui vient nous charmer.
Le second pour Montrose qui reste encore sur le fruit avec une tension en fin de bouche qui nous confirme qu’il a encore un potentiel de vieillissement.
Dommage pour Latour qui était légèrement bouchonné.
L’intrus, un Saumur Champigny (cabernet franc et cabernet sauvignon) n’a pas démérité.
2ème série une horizontale de1999
Pauillac Ch Mouton Rostchild
Margaux Ch Margaux
Pomerol Ch. Clinet
St. Emilion Ch L’Angelus
Pauillac Ch Latour
Ce fut une série plus difficile à déguster. En effet les vins étaient plus fermes sauf Clinet qui généreux en arôme se termine par des tannins secs. Il faut dire que 1999 n’est pas le millésime du siècle. Comme souvent, Margaux se laissait deçouvrir alors que l’Angelus et Latour étaient plus fermés. Même le bois était discret. A redéguster d’ici 4 a 5 ans.
Après cette seconde série les palais étaient plutôt indisponibles.
Une pause eau de source et nous sommes répartis.
3 ème série : Liquoreux.
Au programme :
Coteaux du Layon Beaulieu 2009 de chez Blouin
Cadillac Ch d’Armagnac 2003
Sauternes Ch d’Yquem 1989
Sauternes Ch Rieussec 1983
Maury La Preceptorie
Au delà de la dégustation, nous souhaitions associer vins fromages (vieux gouda, pâtes persillées) et desserts (tuile, macaron, tarte au citron, tarte au poire, et gâteau au chocolat)
Le Layon sur des notes citronnées et de coing gardait toute sa fraîcheur. Un bel équilibre sucre/acidité. On a envie d’en boire a nouveau. Excellent avec la tarte au citron
Cadillac a bien rivalise avec son prestigieux voisin. Miel et notes confites sur ce beau millesime sans lourdeur. Un très joli rapport plaisir/prix. Belle rencontre avec la tarte aux poires.
Le Seigneur d’Yquem était en pleine forme, une élégance sur des notes miélées, de cire et de caramel puis une amplitude aromatique qui non seulement nous envahit mais persiste, évolue et nous accompagne même le verre vide.
La robe foncee de Rieussec nous annoncait une belle rencontre. Ce fut le cas. Encore beaucoup de fraîcheur sur ce 1983 et des notes compotees qui nous rappellent les goûters de notre enfance. Une belle persistance et un côté désaltérant bienvenue après 2 vins généreux en sucre résiduel.
Enfin Maury qui termine cette dégustation magistralement en association avec le chocolat. Du cassis mais aussi des notes de fruits noirs compotes. Decidement les Vdn tuile et le chocolat sont faits pour être ensemble.
Quelle dégustation !